mercredi 7 juillet 2010

Juillet


Cliquer pour agrandir dans une nouvelle fenêtre
Le long du canal

Les oiseaux sifflent
La nature explose.
Chauffées à blanc par le soleil
D'un juillet naissant
Les couleurs se pâment
Dans un foisonnement où l’ombre se recueille à peine.
Il a fallu tailler dans le vif.
Après les floraisons de juin,
Renverser les nids dépeuplés,
Déranger l'ordre naturel des choses,
Tailler le gros rosier tout juste défleuri
Et les valérianes roses qui joliment s'obstinent.

Rambling rector
Dans la touffeur de l'air
Le ciel sans nuages paraît si bleu si dense,
Paradis le long du canal, jardin gourmand,
Loin de la ville et des senteurs d'asphalte,
Du vacarme et des fumées nauséabondes.

Fleur de courgette
Les salades se mèlent aux aromatiques,
Forellenschluss au feuillage dressé magnifiquement éclaboussé de rose.
Devant les haricots grains les radis montent à graine
Et tout au fond Vitelottes et Violines de Borée montent la garde,
Cernées par l'Ocimum basilicum et le Cucurbita pepo.
Le pommier croule déjà sous les pommes,
Encore petites mais si nombreuses,
C'est le temps des cassis et des framboises.
L'or se fait tendre lorsque le soir approche,
Les ombres peu à peu s'allongent sur l'herbe douce.
Sauges bleues et clématites
Nourries de la terre et de l'eau,
Filles de l'air et du soleil,
Lassées des feux du jour et sentant le soir venir
Se couchent sur leurs feuilles.
L'été ne devrait jamais se terminer.

Locomotion 2010
 
[]